La retinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique (atteinte des yeux : œil et rétine) est une grave complication du diabète qui touche 50% des patients diabétiques de type 2. Les yeux sont particulièrement sensibles à l'atteinte des petits vaisseaux. En France, la rétinopathie diabétique est la première cause de cécité avant 65 ans.
10/24/20242 min read


Qu’est-ce que la rétinopathie diabétique ?
La rétinopathie diabétique est liée à l’hyperglycémie inhérente au diabète. Mieux le diabète sera équilibré, moindre sera le risque de développer et /ou de voir s’aggraver la rétinopathie. L’hypertension artérielle, souvent présente chez le patient diabétique, joue également une part dans la survenue et l’aggravation de la rétinopathie.
Lorsque vous venez en consultation ophtalmologique pour effectuer le bilan de vos yeux dans le cadre du diabète, munissez-vous de vos derniers résultats d’examens complémentaires (prises de sang, courrier du médecin traitant ou de votre diabétologue, ainsi que de vos ordonnances), car cela aidera votre ophtalmologiste dans sa démarche diagnostique et dans sa prise en charge.
La rétinopathie diabétique se manifeste par la raréfaction progressive (par occlusion) des petits vaisseaux de la rétine (capillaires). Il en résulte un défaut d’oxygénation des cellules rétiniennes, à l’origine du développement d’anomalies vasculaires secondaires : les petits vaisseaux se déforment, et engendrent des micro anévrysmes (des capillaires anormaux dilatés et poreux), qui se rompent, donnent des hémorragies, et induisent l’apparition de vaisseaux anormaux envahissant la surface de la rétine. Ces derniers peuvent engendrer des saignements intra oculaires ou un décollement de la rétine.
Selon les zones de la rétine préférentiellement atteintes, on distingue la rétinopathie périphérique et la maculopathie :
dans la rétinopathie périphérique, ce sont les phénomènes d’occlusion vasculaire qui prédominent
dans la maculopathie, il existe à la fois des occlusions capillaires et un épaississement de la rétine centrale (œdème). L’œdème provient des vaisseaux malades qui laissent anormalement passer leur contenu liquidien vers le tissu rétinien. La rétine se gorge d’eau, et entraîne une gêne à la vision.
En parallèle des anomalies vasculaires, il existe une dégénérescence (très lente) des neurones rétiniens, qui induit un amincissement du nerf optique et une diminution de la sensibilité de la rétine à la lumière.
Les traitements de la rétinopathie diabétique
Les injections intra vitréennes : comme dans d’autres maladies vasculaires de la rétine (DMLA, occlusion veineuse rétinienne), les injections d’anti VEGF ou de corticoïdes permettent de traiter la rétinopathie, notamment l’œdème maculaire. Ces injections doivent être répétées durant plusieurs mois.
Le laser : le laser rétinien a pour but d’améliorer l’oxygénation des tissus, pour stabiliser la maladie, en créant une micro brûlure localisée des couches externes de la rétine. Généralement, 3 à 4 séances suffisent à traiter la totalité de la rétine, et ce traitement est définitif. Il permet de stabiliser l’atteinte dans 95% des cas, et d’éviter ainsi les complications cécitantes comme les hémorragies et le décollement de rétine. Le laser permet également de traiter certaines formes d’œdème maculaire, en cautérisant des lésions vasculaires anormales, développées dans la région centrale.
La chirurgie : elle est utilisée en cas de complication grave de la rétinopathie (décollement de rétine, hémorragie intra-oculaire). Elle consiste en une vitrectomie plus ou moins complétée par du laser rétinien et une injection intra vitréenne d’anti VEGF